domingo, 28 de abril de 2019

Inspiración


Sandro Botticelli - Fragmento de La Primavera 








Gracias a Jean Marie Sammut por estos bellos senteurs du temps que, según él, se inspiran en mi poema Ciudad Sur y que yo bien pudiera haber escrito inspirándome en el suyo. Sí, Jean Marie, te presto los jazmines, los naranjos y sus azahares...




LES SENTEURS DU TEMPS



L’automne effeuille ses jours aux tons chatoyants,
Sème aux nues, çà et là, des dorures d’icône,
De pluie en pluie, l’arc en ciel traverse l’ozone,
Coulissent l’hiver et ses flocons rayonnants,

Les jasmins sont fanés mais leur exhalaison,
Et  celle des orangers imbibent le vent
Qui vaporise, oublié, chaque lieu fervent,
Ranime la pieuse enfance de son onction,

Il en est du foin, des effluves de sa flouve,
Quand l’orage trépigne, piétine et crépite
Et de l’empreinte des amours dites prescrites,
Où des générations de couples se retrouvent,

Le temps se meurt, soupire vit à la seconde,
L’averse le renverse, inverse les saisons,
L’aube des matins en ciel prévient la raison,
Saisit notre reflet dans le miroir du monde,

Les parfums du temps réactivent la lumière
Intérieure, éveillent l’énergie insouciante,
De l’amour ou l’amitié, la fibre éclairante,
Les filaments de nos sens livrés au plein air.


JEAN MARIE SAMMUT




Foto de A. Le Guen

Foto de A. Le Guen
 


Ciudad Sur


En tus jardines de albero,
Con sus palmeras al viento
Y los magnolios sin flores,
He llorado mis amores.

En tus calles solitarias,
A menudo me he perdido
Entre versos de Cernuda
Buscando tiempos mejores.

En el clamor de tus plazas
Y en las voces de tus patios
He escuchado los sonidos
De domingos de mi infancia.

El sabor a canela y clavo,
El aroma del incienso,
Tus naranjos, sus azahares
Son mi recuerdo primero.

Y cuando contemplo la tarde
Desde tu puente de hierro,
Tus jazmines se marchitan
En el borde de mis senos.


Lanzarote. Enero 2019




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